Outils pour utilisateurs

Outils du site


projets:collecte

Ceci est une ancienne révision du document !


La collecte ADSL

La place du FAI dans les réseaux

Travail de stout et alarig : non achevé

Position de FAImaison

Choisir la techno de collecte :

Actuellement,​ l'ADSL est utilisé pour les lignes sous marque blanche FDN, le wifi est envisagé dans des situations spécifiques,​ selon des critères principalement géographiques/​topologiques.

Question : sur la FAQ d'​aquilenet,​ qui fait aussi de la marque blanche FDN http://​www.aquilenet.fr/​content/​foire-aux-questions,​ on peut lire : “par ailleurs, il est assez inutile de dépenser du temps sur la technologie ADSL: la livraison est de toutes façons à Paris, ça n'aide pas à construire un vrai Internet que de continuer à monter des serveurs là-bas. On est en ce moment plutôt en train de travailler sur de la collecte fibre.”

Qu'en pensons nous ? Nous sommes (en gros) d'accord : la revente de marque blanche FDN, c'est un moyen de lancer l'association et c'est pas du tout une fin en soi, puisqu'effectivement ça ne contribue pas à décentraliser le réseau, à créer de l'infra, etc. Parvenir à faire notre propre collecte ADSL c'est déjà mieux mais pas forcément facile à atteindre. Avec le wifi on a probablement plus de chances d'arriver à fournir des connexions haut débit (plus rapides que certains ADSL) pour moins cher. Le futur ça reste quand même la FTTH et c'est probablement là qu'il est intéressant de se bouger.

Quels préalables sont nécessaires : techniques / financiers : … (à différencier ADSL / wifi) ADSL : nombre de lignes nécessaires pour assurer un financement raisonnable ? http://blog.spyou.org/wordpress-mu/2013/03/19/fabriquer-son-internet-2/

Préalables

C'est quoi un Fournisseur d'accès à internet ?
Comment se situe-t-il dans ce grand ensemble de réseaux que constituent “internet” ?
Il me semble qu'il faut pouvoir répondre un minimum à ces question pour percevoir l’intérêt d'un FAI comme FAImaison.

Pour comprendre à quel niveau on peut gagner en “indépendance”, il faut s’intéresser à l'architecture du réseau, aux maillons de la chaîne qui relie les réseaux entre eux, du réseau local domestique aux backbones, lieux de confluence des autres réseaux mondiaux : quels sont ces maillons, quels avantages/inconvénients à utiliser tel maillon plutôt qu'un autre, en terme de “neutralité du net” (choix entre des intermédiaire dont les enjeux économiques et éthiques sont différents), de topologie du réseau : centralisation ou décentralisation, de coût, d'autres choses ?

Où est le FAI ?

version peu technique

Le fournisseur d'accès internet est l'organisme qui peut vous relier à l'ensemble des autres réseaux reliés entre eux (par des FAI pour les particuliers en général, par d'autres intermédiaires pour les entreprises/collectivités, …). Une fois relié, vous devenez donc une des parties d'internet. Il faut bien voir que l'on ne se connecte pas “au grand Internet” comme on se brancherait vers un tuyaux qui nous distribue de l'eau : une fois relié, notre machine constitue internet, au même titre que toutes les autres machines reliées. Certes, il y en a plus visibles que d’autres, qui fournissent des services spécifiques très populaires et paraissent plus importantes que d’autres.

Exemple de schématisation d'internet :

On voit que le FAI vous relie à d'autres réseaux ou machines, l'ensemble constituant Internet. En terme plus technique un réseau est un AS

Un FAI à le choix de plusieurs choses :

  1. comment relie-t-il ses abonnées à lui même ? (traits entre chaque abonné et lui)
  2. comment se relie-t-il aux reste du réseaux ? (trait entre lui et le lieu d’interconnexion)

1) on parle de “collecte” pour nommer la façon dont l'ensemble des abonnés est relié à son FAI. Actuellement, il y a plusieurs manières/moyens techniques de ce faire.

  • Le plus répandu est la collecte ADSL, qui consiste à relier l’abonné et le FAI physiquement, à partir des câbles du téléphone dont chaque logement a été équipé par France Télécom. Dans le NRA chaque câble est relié au FAI qui va bien.
  • Nous commençons à voir de la collecte par fibre. Le principe est globalement le même que pour l’ADSL sauf que nous remplaçons la paire de cuivre de France Télécom par une fibre optique. Le principal intérêt de cette technologie est de s’affranchir des fortes pertes sur la ligne téléphonique. En effet, plus vous êtes éloignés du NRA, plus votre débit va baisser. Elle est encore peu répandue car plus onéreuse.
  • Il existe aussi de la collecte Wi-Fi : chaque abonné dispose d'une antenne Wi-Fi qui est reliée par onde à une autre antenne qui appartient directement au FAI. On parle de Wi-Fi, mais la puissance utilisée est bien supérieure à ce que vous avez chez vous, afin d’avoir une portée supérieure (jusqu’à plusieurs kilomètres)
  • autres modes de collecte ?

2) Pour se relier aux autres réseaux qui constituent internet, et donc y relier l'ensemble de ses abonnés, un FAI peut se connecter à plusieurs endroits, où arrivent d'autres réseaux / FAI comme lui, qui sont eux mêmes connectés à d'autres endroits où sont connectés d'autres réseaux, .., et ainsi de suite.

  • Des entreprises sont spécialisées là dedans, et proposent de ce connecter à leur réseau qui donne accès à tous les autres réseaux qui existent, bref, un accès à tout l'internet. Ils disposent donc de machines reliées entre elles dans tous les points interconnections dans le monde entier ! (ou tout du moins d'accords/contrats pour s'y connecter).
    On les appelle des “transitaires”, s'y connecter est payant.
  • Il est aussi possible de relier plusieurs AS ensemble par la méthode du peering. Dans ce cas les deux réseaux sont directement reliés entre eux sans passer par un intermédiaire. Pour que tout fonctionne il faut que les deux réseaux soient physiquement reliés entre eux (en général ça se passe dans un DC ou les deux parties sont présentes), qu’ils échangent leurs routes (en général via le protocole BGP et bien sûr qu’il y ait un accord pour cette liaison.

Notons qu'il est souhaitable d'avoir plusieurs liens vers d'autres réseaux, afin que si un réseau dysfonctionne, d'autres prennent le relais : la redondance permet une meilleur résilience. Il parait donc souhaitable que de multiples points d’interconnexions existent.

De plus, sans parler de l'aspect de resilance du reseau, la multiplicité de ces points permet de conserver une échelle locale, et des interlocuteurs « locaux ». Ceci permet un gain en humanité et un poids décisionnel plus important concernant des décisions techniques ou autres…

L’intérêt d'un FAI « local » consiste donc

  • d'une part à adapter la collecte à l'endroit qu'il dessert, typiquement dans les zones où l'ADSL n'arrive pas le Wi-Fi peut fournir un accès Internet haut débit ;
  • mais aussi à choisir ses interconnections avec les autres réseaux, sur des critères qui lui sont propres (coût, éthiques, …) ;
  • à développer des points d’interconnexion locaux, ce qui permet de contribuer à une structuration saine d'internet. Il s’agit de la décentralisation, c’est à dire dans le cas de la France d’éviter que tout remonte systématiquement à Paris.
  • autres chose ?

La collecte ADSL en détail

Pour se repérer dans les éléments de la collecte, un schéma hyper simplifié :

Actuellement, nous fournissons un accès ADSL via de la « marque blanche » FDN (nous sommes un simple intermédiaire administratif vers l'infrastructure de FDN).

Ce FAI s’appuie de d’une part sur de la collecte Nerim (qui exploite les réseaux de Orange et SFR) jusqu’aux logements individuels via in fine la paire de cuivre installée par France Télécom, et d’autre part sur de la connectivité Gitoyen pour accéder au reste du Monde. Partant d'un logement à priori de la région Nantaise, toutes les lignes convergent d’abord vers le NRA, puis passent par des BAS et enfin sur les machines de FDN. Les lignes remontent donc jusqu’à Paris, plus précisément au datacenter Telehouse 2, bâtiment où se trouve de très (trop ?) nombreux réseaux.

Donc pour le moment, nous ne favorisons pas la décentralisation du réseau, et n'avons pas la main sur les partenaires connectés, en aval et en amont de FDN. (réseau de collecte d'un coté, transitaire/point d’échange de l'autre). Par contre, cela permet un accès internet via FDN, association à taille humaine, avec des velléités éthiques affirmées : neutralité du net, respect de la vie privée, volonté d'essaimage pour promouvoir une structuration saine d'internet, etc., AUTRES ?)

Comment faire pour avancer sur ces points ?

  • Concernant le réseau de collecte ADSL : vouloir avoir notre propre réseau de collecte (depuis les NRA) est financièrement complètement hors de portée (sauf si un ami milliardaire souhaite nous sponsoriser !).
    Sur le blog de spyou, je cite :
    « Notez enfin que tant que vous y êtes, si vous avez envie d’avoir une collecte opérateur directe, vous avez tout ce qu’il vous faut. Il suffit de négocier avec SFR ou Orange pour obtenir une porte de collecte et la brancher directement à votre couple LNS/radius. Prévoyez un petit chèque avec 5 zéros et un coût mensuel non négligeable. »
    C'est ce que paie FDN à Nerim ? si oui, on est pas prêt de se passer de FDN…
  • Par contre, sur l'amont, on peut se rendre indépendant des choix de connexions de FDN (en l’occurrence Gitoyen). De plus, on pourrait décider d'avoir une autre politique concernant l'attribution des adresses IP que celle de FDN).

    Pour ce faire, il nous faut commencer par découpler la collecte du transit, par exemple en s'appuyant toujours sur la collecte Nérim via FDN mais fournir nous même les adresses IP aux abonnés, via une machine qui nous appartient, et qui est elle même reliée aux réseaux (transitaires, points d'échanges) qu'on a choisis.
    Noter qu'on a rien contre Gitoyen, hein, c'est pour des question de redondance, et de centralisation : si tout les FAI associativo-quelquechose se raccordent à Gitoyen il devient un point de centralisation, et Gitoyen est une structure qui a su prouver dans le passé qu'elle savait être très largement inerte (cf les débats qui ont agités l'AG de FDN en 2012) et également il y a le fait qu'il est affreusement dommage de déployer des efforts pour découpler les accès pour reprendre exactement ce que FDN nous propose en marque blanche packagée, à savoir du Nerim et du Gitoyen.

    Il nous faut donc acquérir la légitimité suffisante pour gérer un ensemble d'adresse IP qui nous est confié. (pour mémoire, l'ensemble des adresses IP mondiale est géré par l'IANA, qui délègue cette fonction à 5 RIR, qui eux même délèguent à de multiples LIR, avec qui nous pouvons parler et “acheter” ou plutôt louer un bloc d'adresses IP.

    On a choisi OpDop comme LIR.
    De plus, il nous faut les machines (pas nécessairement physiques) qui peuvent gérer ça : identification de chaque abonné, distribution d'adresse(s) IP à l'abonné, et communication avec les autres machines du même type qui gèrent les adresses IP des autres réseaux (orange, bouygues pour les FAI, google, … pour les services, …)
    * Pour l'identification des abonnés, il 'agit de “serveur RADIUS”
    * Pour attribution la ou les à l'abonné on passe par un LNS, sur lequel aboutie tout la collecte de niveau 2 (LNS pour L2TP Network Server).
    * Pour relier l'abonné identifié au reste du monde, il faut un routeur utilisant BGP, protocole permettant aux routeurs qui l'utilisent d'annoncer les IP qu'ils gèrent, et de par leurs interactions permet à chaque routeur de savoir quelle route emprunter pour n'importe quelle IP existante.

L'ensemble de ce réseau, “notre réseau”, constitué de l'ensemble des machines connectées dont l'IP est donc gérée par nous, et qui sait communiquer avec le reste du monde, est un AS, ou Autonomous System. (notez qu'il n'y a aucune notion de topologie physique la dedans, géographiquement, les machines peuvent être n'importe où)

Pour résumer, devenir AS signifie :

  1. gestion de nos IP, donc obtenir des IP à nous, via un LIR de notre choix.
  2. attribution de ces IP à nos abonnés, via un réseau de collecte et un système d'identification.
    (là on a notre réseau FAImaison où chaque abonné peut communiquer avec les autres abonnés, et c'est tout)
  3. liaison de nos abonnés identifiés au reste du monde par des opérateurs de notre choix : liens de transit/ point d'échange ou peering.

Pour FDN (et donc pour FAImaison actuellement), Gitoyen cumule les fonctions de LIR (délegue la gestion d'IP à FDN), et de connecteur au reste du monde (routeur BGP en lien avec des point d'échange et des transitaires). FDN gère lui le lien entre ses abonnés (collecte via Nerim + identification et attribution d’IP via ses propres serveur radius et LNS) et le routeur BGP de Gitoyen, lui même relié au reste du monde.

TODO SCHEMAS 2

Sources

projets/collecte.1480425402.txt.gz · Dernière modification : 2016/11/29 13:16 de cecile